La bataille d’Amiens (8 au 12 août 1918)

Qualifiés de « troupes de choc » des Alliés, les Canadiens ébranlent les rêves de victoire des Allemands.


Après la révolution russe de 1917, le nouveau gouvernement bolchevique conclut rapidement la paix avec l’Allemagne. Ainsi libérée du front est, l’Allemagne amassa ses troupes sur le front ouest au printemps de 1918 dans un effort concerté visant à briser les lignes britanniques et françaises.

Malgré certains succès retentissants, les Allemands ne réussirent jamais à percer les lignes alliées. En août 1918, les Britanniques, les Français et les Américains, arrivés depuis peu sur le front, contre-attaquèrent. Pendant ce temps, les Canadiens étaient postés à la crête de Vimy, en France, et évitèrent presque toutes les grandes batailles du printemps de 1918. Reposés et prêts, ils joueront un rôle essentiel lors de ce que l’on appelle aujourd’hui l’« offensive des Cent-Jours ».

Les Allemands subirent leur premier coup dur près de la ville d’Amiens, en France. Après des mois de planification, les Canadiens déplacèrent discrètement leur position un peu au-delà de la ville. Lorsque les bombardements de l’artillerie canadienne commencèrent, le 8 août, les Allemands furent entièrement pris au dépourvu.

Malgré l’épais brouillard qui enveloppait le champ de bataille, les Canadiens firent une belle avancée à travers les défenses allemandes. Aux côtés des troupes australiennes, de force égale, les Canadiens pratiquèrent une percée de 12 kilomètres dans les lignes allemandes, un exploit qui changera le cours de la guerre. Ce fut une des grandes réalisations de la Grande Guerre. Le général allemand, Erich Ludendorf, décrivit cet événement comme le « jour noir de l’armée allemande », en raison du grand nombre de soldats qui choisirent de se rendre plutôt que de se battre jusqu’à la mort. Les Canadiens, de leur côté, perdirent 4 000 hommes.

La bataille d’Amiens marqua le début de la fin pour les armées allemandes, qui ne parvinrent pas à se relever. Pour la première fois, la fin de la guerre était à portée de main.

— Texte par Joel Ralph


Laurence Edward Fry

Laurence Edward Fry

Laurence (Laurie) Edward Fry s’est enrôlé le 28 mars 1916 et a fait partie du 78e bataillon combattant à Amiens, en août 1918.