L'impact de la guerre sur la condition féminine
Le début de la Première Guerre Mondiale marque un grand changement dans la perception du rôle féminin. En effet, avec la grande quantité d’hommes partis combattre outre-mer, il n’y a d’autre solution que de combler les postes vacants par des femmes. Ainsi, il y a une augmentation du nombre de travailleuses dans les usines, malgré qu’il y ait une nette différence de salaire entre les deux : environ 20% de moins pour les femmes en 1917. En outre, plus de 3100 infirmières servent dans le cadre de la guerre et souvent très près du champ de bataille. C’est d’ailleurs lors de cette guerre que les femmes obtiennent le droit de vote sous le gouvernement de Robert Borden dans le cadre des élections de 1917. En effet, il laisse le droit de voter, pour la durée du temps de guerre, aux femmes parentes de personnes faisant ou ayant fait partie du service militaire hors du Canada. Malgré le fait qu’elle a été prise dans le cadre de la Conscription, cette décision amène une amélioration du statut féminin au Canada. Par contre, elle entraine beaucoup de critiques puisqu’on la qualifie de discriminatoire. Wilfrid Laurier, chef de l’opposition à ce moment, affirme que d’« admettre à voter les seules femmes qui avaient des parents parmi les militaires, c’était établir une distinction injuste », comparant son acte à un rétrograde digne des Allemands . Cette stratégie discrimine donc une partie des femmes qui n’ont pas de lien direct avec la guerre et ainsi qui seraient probablement en désaccord avec la Conscription, mais aussi d’anciens ressortissants étrangers devenus Canadiens par neutralisation après 1902.