Le progrès des femmes
La Seconde Guerre mondiale a eu le plus grand choc sur la vie des femmes au Canada puisqu’elle a amené une liberté politique aux femmes. Prenons par exemple l’obtention du droit de vote par les femmes au Québec. En effet, avant la guerre, la femme était considérée comme mineure et était sous la responsabilité de son père ou de son mari. Les femmes étaient donc «exclues» du monde politique et cette exclusion, confirmée dans le Code civil de 1866 du Québec, leur donnait une incapacité juridique. En 1940, le premier ministre, Adélard Godbout, accorde aux femmes le droit de vote au Québec et affirme que la place de la femme a changé depuis la guerre. Il déclare que «les circonstances ont changé chez nous comme dans le monde entier. Les conditions dans lesquelles nous vivons font de la femme l’égale de l’homme.» Bien que les femmes canadiennes avaient déjà obtenu le droit de vote au fédéral en 1918, l’accord du droit de vote aux Québécoises marque la pleine émancipation politique des femmes dans une province caractérisée par l’omniprésence de l’Église catholique. La Deuxième Guerre mondiale a donc effacé une idéologie de la société canadienne d'avant 1939, une idée qui considérait les femmes comme des «citoyennes de deuxième ordre». Bref, la Deuxième Guerre a permis aux femmes de faire valoir leur capacité juridique.